Tata  

Les tatas

Les Somba, peuple de chasseurs, habitent des mini-châteaux forts d'argile rouge : les tatas. Ce sont des constructions à l'architecture très particulière, sorte de quadrilatère sans fenêtre, flanqué de tours cylindriques coiffées de toits de chaume surmontées d’une marmite en terre cuite façonnée par les potiers du village. On les rencontre depuis Tanguiéta jusqu'aux abords de Perma.

Pour la construction, on utilise le banco, une argile rouge mêlée de paille. Lorsque les murs sont secs, on les badigeonne d'une sorte de crépi constitué de terre malaxée avec de la bouse de vache puis ou les arrose avec une sorte de décoction à base, entre autre, de noix de karité.

Les murs sont soigneusement décorés et entretenus par les vieux. A l'entrée, veille le fétiche de la famille.
La porte est toujours orientée vers l'ouest car on considère ici que l'ouest est le côté de la vie, contrairement à l'est qui amène les mauvais vents (et qui sait, comme tout est lié, peut-être les mauvais esprits !)

Le rez-de-chaussée sert pour rentrer les animaux. C'est une pièce sombre, l'antichambre de la mort (puisque les animaux avant d'être mangés sont d'abord consacrés aux ancêtres et leur sang répandu pour eux).

L'étage est réservé à la famille qui dispose aussi d'un toit en terrasse pour faire la cuisine.

Les greniers sont tout en haut, la place d'honneur, car les semences symbolisent la vie et l'avenir..

Le tata est presque toujours entouré d'une parcelle de terre cultivée par la famille alors que les cultures communautaires se font plus loin en brousse.

 

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