Ouidah  

Ouidah

Jadis seul port au Bénin, Ouiddah était le centre de la traite négrière dans la région et une ville commerciale active. C'est une ville marquée par la sinistre période de l'esclavagisme. C’est également un centre fort de la pratique du vodoun.

La route des esclaves

(En savoir plus sur l'esclavage ici)

Parcourons-là !

La place Chacha est le point de départ de la route des esclaves. Cette place a vu le jour en 1717.
Le roi Ghezo ayant fait des prisonniers de guerre, les a soumis aux travaux forcés et les a vendus aux européens en même temps que les gens razziés et les adultères déportés. Ici, premières enchères.
Seconde station sur cette route : l'arbre de l'oubli (il a aujourd'hui disparu et est remplacé par un arbre de purification). Les esclaves doivent se livrer là à un rituel sensé les amener à oublier leur passé. Les femmes font 7 fois le tour de l'arbre. Les hommes le font 9 fois. Cela suffira-t-il ?

Prochaine étape, un village à 2 kilomètres : Zoungbodji. Là, les esclaves sont parqués dans des cases sordides.

Ils sont ensuite amenés, de nuit, à la case de Zomaï pour attendre les bateaux. Là, ils attendent parfois jusqu'à 4 mois, sans possibilité de bouger et dans le noir, afin sans doute de se préparer à l'épreuve de la navigation. La case n'existe plus mais est représentée par un mémorial.

Dernière "préparation" : l'arbre du retour. Les esclaves, en en faisant trois fois le tour, indiquaient par ce rituel que leur âme reviendrait ici, quoi qu'il arrive après la mort. Cet arbre est toujours là depuis le XVI ème siècle.

Depuis 1992 et les commémorations de Ouidah, sur les lieux d'embarquement, s'élève la Porte du Non Retour. Ce monument a été érigé à la mémoire des quelques cent millions de déportés africains qui ont payé de leur liberté mais aussi, pour beaucoup, de leur vie, l'édification de la richesse et de la puissance économique de nos contrées dites civilisées.

On peut se recueillir devant un “mur de lamentations”.

A voir également à Ouidah :

Le musée du vodoun ou musée d’histoire de Ouidah, dans une partie du vieux fort portugais. Restauré en 1967, après le départ des portugais, il narre l'histoire de Ouiddah et de la traite, exposant objets et gravures. Le rez-de-chaussée est consacré au culte vaudou.

La maison du Brésil, bâtiment d'architecture afro-brésilienne, construit par les esclaves rentrés au pays est aujourd'hui le musée d'art contemporain de Ouidah.

La basilique Notre-Dame, ancienne cathédrale, date de 1909.

Le temple du python sacré, fait face à la cathédrale. Il abrite une cinquantaine de serpents qui font l'objet d'un culte encore vivace. Leurs adeptes portent des scarifications sur la joue.

La résidence du chef vodunon Daagbo Hunon.

La forêt sacrée de Kpassezoun, agréable pour se reposer. On y voit une douzaine d’essences différentes et une variété de statues de divinités africaines.

 

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