Nos amies béninoises l'affirment

"La femme est la ceinture qui tient le pantalon de l'homme" !

et nous avons tout lieu de le croire vu l'activité incessante qu'elles déploient.

Elles sont le pilier de la famille. Génitrices, éducatrices, nourricières.

Sur la brèche du matin au soir dans et autour de la case : les enfants à soigner, les corvées d'eau, de bois, le mil à piler, le manioc à râper, les repas à préparer, l'hygiène à assurer…

Toujours chargées. Surchargées. "Le soleil ne fait pas bouillir la marmite" disent-elles en s'activant.

Mais ce n'est pas tout. Il leur revient de gagner aussi un peu d'argent. Et on les voit au marché, avec 3 riens à vendre, quelques tomates, un oignon, un fagot, 5 gousses d'ail, des beignets qu'elles viennent de fabriquer, les tubercules de leurs récoltes...

Si au Bénin, elles participent peu aux grands travaux des champs, on peut les voir semer mais surtout s'organiser autour de la transformation des récoltes. Et les voici qui fabriquent le beurre de karité, qui cuisent le soja pour le décortiquer, qui fabriquent gari et tapioca, récoltent la noix de cajou, transforment l'ananas, qui filent leur coton et parfois même, mais plus rarement, le tissent…

Une mention toute particulière pour ces femmes potières, ingénieuses artisanes, moteur de l'activité économique de toute une région.

Tout ce travail n'exclut pas la coquetterie, la fête avec tam-tam et danses et chants...

Sont-elles reconnues à leur juste mérite ? Par la loi, oui. Mais dans les faits, il est permis d'en douter un peu…

Nous proposons un petit film, une expo photos, qui les montrent dans leurs activités journalières, dans leurs gestes quotidiens, quelques panneaux sur les faits de société tels que : la jeune fille, la famille, le mariage, le divorce, le veuvage, la polygamie, l'accouchement... La femme dans sa fonction reproductrice et sociale, la femme âgée, la femme initiée…